Vous trouvez dans cet article notre avis et critique du film The Guilty, le film de Jake Gyllenhaal qui va être disponible en octobre, donc on vous souhaite une bonne lecture.
Jake Gyllenhaal livre une performance astucieuse, qui tient l’écran en haleine, dans “The Guilty”, l’adaptation note pour note par Antoine Fuqua du film danois “Den Skyldige”, réalisé par Gustav Moller en 2018. Dans le rôle de Joe Baylor, inspecteur de police de Los Angeles, Gyllenhaal est tout en tension et en rage volcanique : Nous le rencontrons dans les toilettes du centre d’appels 911 du département de police, où il aspire un inhalateur pour asthme avec le désespoir d’un homme mourant.
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En agrémentant l’étude psychologique de Moller de couleurs de Los Angeles, le réalisateur Antoine Fuqua et son scénariste Nic Pizzolatto ont légèrement augmenté l’énergie du film original et élargi sa perspective. La tension implacable de l’intrigue, bien qu’en grande partie identique à celle de l’original, est un vrai régal pour Gyllenhaal, dont la caméra plonge volontiers dans les yeux torturés et les pores en sueur. Dans le rôle de Joe Baylor, un agent de la police de Los Angeles en disgrâce, temporairement affecté à un centre d’appels d’urgence, l’acteur réalise une performance à couper le souffle ; le fait qu’il y parvienne sans perdre son emprise – sur nous ou sur le personnage – tient du miracle.
Lorsque nous le rencontrons, Joe est déjà à bout de nerfs. Alors que les incendies de forêt et autres urgences remplissent les écrans géants qui surplombent les opérateurs en service, il est dans la salle de bain, haletant pendant une crise d’asthme. De retour à son bureau, il renvoie grossièrement les appelants qu’il juge moins urgents, et traite sèchement les autres. C’est la veille de son audience disciplinaire pour le délit non spécifié qui l’a conduit dans ce purgatoire, et son ressentiment et son ennui sont évidents.
C’est alors qu’une femme appelle, ce qui semble d’abord être un faux numéro puisqu’elle s’adresse à un enfant, et nous pouvons voir l’instinct de Joe se mettre en marche. Le visage et le corps soudainement en alerte, il l’interroge et en déduit qu’elle est en train de se faire kidnapper et que son ravisseur est armé. La suite est un jeu du chat et de la souris tendu, mené entièrement par téléphone, alors que Joe, au lieu de suivre le protocole et de passer le relais à d’autres agences, tente frénétiquement de résoudre le crime lui-même. Ce n’est que plus tard, lorsque nous en saurons plus sur sa vie personnelle, que nous soupçonnerons que son investissement dans la sécurité de cette femme pourrait être plus que professionnel.
Il est clair que Joe n’est pas heureux de porter un casque et de répondre aux appels d’urgence, mais la raison précise de sa présence reste cachée pendant une grande partie du film ; il expie manifestement quelque chose, dont les contours se dessinent au fil de ses réponses aux différents appelants (“Appelez un Uber et ne faites pas de vélo en état d’ébriété”, aboie-t-il à un jeune homme qui demande une ambulance), ainsi qu’à ses collègues, qu’il traite avec un mélange agaçant d’arrogance et de dédain antisocial.
Essentiellement un one-man-show, “The Guilty” vibre nécessairement au rythme de son acteur principal. Dans le rôle du Joe original, Jakob Cedergren était plus froid et plus réservé physiquement, en parfaite adéquation avec l’esthétique dépouillée de son film. Dans les mains de Gyllenhaal – et les pieds et tout ce qui se trouve entre les deux – “The Guilty” devient un portrait plus brûlant de l’effondrement mental. Joe, qui perd le contrôle de tout ce qui compte, doit retrouver cette femme avant qu’il ne soit trop tard.
après que vous avez lu notre avis et critique concernant le film The Guilty, on vous propose de consulter notre dossier des films pour plus d’informations sur les nouveaux films 2021.
