Greville Wynne, célèbre espion britannique pendant la guerre froide, voit son histoire adaptée sur grand écran. Benedict Cumberbatch incarne brillamment cet espion pour le cinéma dans le film de Dominic Cooke, “Un espion ordinaire”.
Si James Bond et OSS 117 sont de retour sur grand écran en 2021, il faudra aussi compter cette année sur un autre espion. Greville Wynne, incarné au cinéma par Benedict Cumberbatch, dans “Un espion ordinaire”, biopic qui est sorti en 23 juin 2021.
Dans les années 1960, en pleine guerre froide, les relations entre les États-Unis et l’URSS sont particulièrement tendues. En 1962, on atteint le point culminant avec la crise de Cuba. En effet, l’URSS place des missiles nucléaires sur l’île en direction des Etats-Unis. Un armement repéré par un avion américain le 14 octobre 1962, qui permettra au président Kennedy d’entamer des négociations avec Khrouchtchev et, au final, d’obtenir le retrait des missiles soviétiques.
Cette crise, qui a plongé le monde dans l’angoisse pendant plusieurs jours, n’aurait peut-être pas été évitée sans les informations fournies par Oleg Penkovsky, colonel du GRU (General Intelligence Directorate) soviétique. Ce dernier, voyant l’escalade entre l’URSS et les Etats-Unis, a décidé de trahir son pays en transmettant des secrets à l’Occident. Mais pour récupérer ces documents sans le trahir, impossible d’envoyer un agent américain. A la place, c’est donc Greville Wynne, homme d’affaires britannique amené à voyager à l’Est, qui est chargé de cette mission. Un homme ordinaire, sans aucune formation, qui devient du jour au lendemain un espion ordinaire.
Avis et Critique du film un espion ordinaire :
Avec “Un espion ordinaire”, Dominic Cooke livre un film très réaliste. Concernant les faits réels et plus précisément la course nucléaire entre la Russie et les Etats-Unis en pleine guerre froide, ce biopic est saisissant.
Dans son long métrage, le réalisateur dépeint un Londres très lumineux, festif, où l’on danse sur de la musique entraînante dans les bars, opposé à un Moscou triste où la dureté et la rigueur sont légion, sur fond de musique classique. La musique, d’ailleurs rigoureusement bien choisie, est très importante dans “Un espion ordinaire”.
Mais le film est surtout porté par l’interprétation magistrale de Benedict Cumberbatch dans le rôle de Greville Wynne. Un personnage pour lequel l’acteur a dû se transformer physiquement, notamment pour la fin du film.
Et “Un espion ordinaire” connaît quelques longueurs, il n’est jamais ennuyeux ou inintéressant. Et pourtant, lorsque l’installation de missiles russes à Cuba commence à être connue, tout s’accélère. Le film prend alors l’allure d’une course haletante alors que jusque-là il n’était question que de jeux d’agents doubles, de dupes et d’espionnage.
